mercredi 6 mai 2020

Lecture de circonstances



Ce livre n’est certes pas le meilleur que j’ai lu mais la profondeur (si j’ose dire) de son titre m’a interpellé. Dans le contexte actuel, avec tout ce que je vois (et que je ne vois pas) dans les médias, les forums et sur Facebook, je ne suis souvent pas loin de penser la même chose. Et de retrouver dans sa formulation pour le moins directe un peu, beaucoup, de ma jeunesse. J’avais alors un tempérament de feu, soupe au lait, un vrai caractère de cochon. Que de fois ne me suis-je pas accroché avec des collègues ou des clients ! Dans mon boulot de créatif de pub, il fallait alors avoir le cuir épais, des nerfs d’acier et la verve explosive car l’on était perpétuellement sous le feu des critiques, pour le dire poliment. En réalité, c’était moins élégant : les idées que nous produisions étaient systématiquement passées à la moulinette et se retrouvaient très, trop, souvent qualifiées de « grosses merdes » et traitées comme telles. OK elles n’étaient pas toujours géniales. Mais dans de nombreux cas, elles passaient au dessus de l’intelligence de nos interlocuteurs ou se heurtaient à leur mauvaise foi.
Il y a, en effet, toujours quelqu’un pour vous signifier que ce que vous faites ne vaut rien et que lui ferait mieux que vous. Je me souviens ainsi d’un client épouvantable qui devant toutes, mais alors toutes les réflexions que je lui présentais ne manifestait que morgue et mépris. Jusqu’au jour où, excédé, j’ai ouvert la fenêtre de la salle de réunion et balancé tous mes projets en le priant d’aller se faire f...
Heureusement qu’il ne s’agissait que de pub ! Imaginez si les scientifiques et les politiques en charge de la crise du coronavirus réagissaient de la même manière face à tous les yakas et les faukons (...et les vrais aussi).


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire