Je fais le plein de ma voiture à la pompe du village.
Quatre braillards d’une trentaine d’années y boivent des canettes de Jupiler, assis
épaules contre épaules sur le capot d’une bagnole. Ils trinquent, picolent, rigolent et rotent sans la moindre retenue.
Un 5ème loustic arrive.
Il entre dans la boutique
et en ressort aussitôt les bras chargés de 5 nouvelles bières. Grosses bises
claquantes sur les joues ou dans les barbes des potes et distribution des boissons. La mousse et les postillons spitent joyeusement.
Distanciation sanitaire ? Masques ? Gestes barrières ? Kèkcéksa ? Ce n’est pas pour
eux, hein !
Je
n’ai rien dit, j'aurais dû mais je n'ai pas osé, j'aurais peut-être pris, en plus de leurs gouttelettes, quelques insultes, crachats ou tartes dans mon faciès masqué.
Ce
genre de mecs me fait ch... quand je pense aux milliers de papis couillons
qui comme moi n’ont toujours pas approché leurs petits-enfants à moins d’un mètre
cinquante depuis trois mois.
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